Pourquoi ce site ?

Pourquoi ce site ? La réponse courte pourrait être quelque chose comme : parce que j’en devais une à Laborit… Dans le sens où la lecture de ses bouquins m’a aidé à comprendre bien des choses et à être mieux dans ma peau au début de la vingtaine quand je l’ai découvert par hasard. C’est entre autres cette belle rencontre, et bien d’autres qui ont suivi, que je raconte dans le film qui vient avec ce site.

Une réponse un peu plus élaborée sur la raison d’être de ce projet est que je me suis rendu compte au fil des ans que je n’étais pas le seul à avoir été influencé par les idées de Laborit. Que ce soit à cause de la dédicace sur mon site Le cerveau à tous les niveaux ou par les cours Parlons Cerveau que j’ai donnés sur lui à l’UPop Montréal, de nombreuses personnes m’ont raconté à quel point Laborit les avaient aidées à comprendre leurs comportements et celui de leurs semblables, bref à mieux vivre.

Or ce penseur majeur du XXe siècle, multidisciplinaire, innovateur, provocateur et critique féroce de cette société productiviste n’avait pas sa porte d’entrée digne de ce nom dans ce XXIe siècle qui en aurait pourtant bien besoin. Beaucoup de choses sur lui traînent évidemment sur Internet, et ses livres constamment réédités et traduits continuent de faire leur œuvre. Mais comme me le confiait une bibliothécaire aux Archives Laborit lors de mes recherches pour le film : « Demandez aux jeunes ici, personne ne connaît Laborit ».

C’est donc en pensant à cette nouvelle génération qu’est née l’idée de créer ce site de référence sur l’œuvre d’Henri Laborit. Et, question de rendre la chose encore plus vivante, d’y adjoindre ce projet de film afin de montrer comment ses idées sont aujourd’hui incarnées et pourquoi, me semble-t-il, notre époque aurait grand intérêt à mieux les connaître.

BRUNO DUBUC

7 réflexions sur “Pourquoi ce site ?

  1. Bonjour Bruno
    nous avons filmé avec Laborit pour un film sur le futur de la vieillesse, Vivre 120 ans. Un personnage très stimulant et engageant.
    Bonne chance avec votre projet

    Carlos

  2. Bruno, je sais que tu ne manques pas de travail. Et pourtant… Tu as su créer et peupler un espace dédié à Henri Laborit, dont les qualités sont fidélité et intelligence, et c’est bien de ton site dont je parle.
    Tu me fais songer à ce merveilleux rituel de la transmission de la flamme prométhéenne, par relais, et tu en es un. Bravo et merci, Bruno.

  3. Bonjour Bruno,
    Quelle excellente initiative ! Je désespérais de trouver un site comme le vôtre !
    Je fais partie comme vous des gens qui ont été profondément marqués par les idées d’Henri Laborit que Je n’ai découvert qu’à 45 ans, mais que je regrette tant de ne pas avoir lu à 20 ans comme vous.
    C’est, je trouve, le plus grand révolutionnaire de tous les temps. Celui qui est allé le plus loin dans la remise en question et la recherche de la vérité.

    Et s’il a pourtant aujourd’hui si peu d’adeptes (qui aujourd’hui connaît Henri Laborit ? à part quelques-uns qui se souviennent des rats de “Mon oncle d’Amérique ?), c’est, je crois, qu’il était trop en avance sur son temps.

    A cet égard, le titre de votre site “L’éloge de la suite” est excellent. Il laisse espérer qu’en portant et diffusant ses idées, elles pourront un jour peut-être émerger et avoir une réelle influence sur l’évolution aujourd’hui absurde de notre espèce.

  4. Excellente initiative d’aider à mieux faire connaître tout l’apport de ce grand esprit ayant aidé à promouvoir l’innovation et l’approche médicale transversale et systémicienne.Chargé , à partir de 1991 de porter le projet de ce qui était à l’époque dénommé Hôpital du XVème ,et aujourd’hui l’hegp qui m’a occupé jusqu’en 2003 ,je me suis étonné à lépoque de voirle peu de reconnaissance universitaire des travaux d’henri Laborit et de l”AP HP (laboratoire installé dans un coin non visible de boucicaut) .C’est un point que j’aimerais élucider avec pout toile de fond la jalousie professionnelle constant du comportement des humains. bravo pour votre initiative

  5. Je ne suis qu’un “aventurier de la clarté” (activiste, poète-photographe…) parmi tant d’autres inconnus. Qui, malade, termine sa vie à 78 ans… MAIS JE SUIS TRÈS HEUREUX DE DÉCOUVRIR CET “ÉLOGE DE LA SUITE” car Henri Laborit a depuis des décennies été l’un des (rares!) “phares” de ma navigation hasardeuse !
    LONGUE POSTÉRITÉ à la féconde pensée de son œuvre…

  6. J’ai lu “l’agressivité détournée” puis “l’homme imaginant” à 20-21 ans en 1974.
    Quel souvenir; j’ai pensé: “enfin quelqu’un qui pense comme moi!” J’étais effectivement jeune et présomptueux. Mais j’ai bien mis à profit mon temps libre en 3ème année de médecine où j’allais au ciné l’après midi plutôt que d’aller en cours.
    Il est bien malheureux que son enseignement n’ait pas plus diffusé dans notre société.
    J’ai essayé modestement. En étant sollicité pour un cours en première année de Médecine sur “Approches de la Santé” (Module sciences humaines et sociales) j’ai abordé les déterminants de la santé et donc les déterminants “psychologiques” avec citation de Laborit et de l’inhibition de l’action et d’autres sources comme la Whitehall study qui fait le lien entre les indicateurs de santé et le positionnement dans la hiérarchie de dominance (pour faire simple) chez les fonctionnaires britanniques.
    L’année suivante, sans explication, le cours n’a pas été reconduit.
    Je ne peux m’empêcher de penser que c’est la faute de Laborit, trop subversif.

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