Biographies

Le naufrage du Siroco : quand la vie ne tient qu’à un fil

hl10Je n’aurai plus jamais maintenant de repos,

Parce qu’un seul instant (quand fut-il ?), sans un mot,

Sans pouvoir pénétrer le destin qui la guide,

J’ai contemplé mon âme en suspens sur le vide.”  – Henri Laborit.

La chronologie interactive et le résumé synthèse de la vie de Laborit qui l’accompagne n’avaient pu être complétés en entier pour le lancement du site le 21 novembre 2014 mais ils le seront progressivement dans les mois qui viennent. J’ajoute donc aujourd’hui une pierre à cet édifice en construction avec le récit du naufrage du Siroco qui est l’événement marquant de l’année 1940 dans la vie de Laborit.

Une mésaventure tragique où plusieurs centaines de personnes ont péri qui est raconté dans un texte émouvant écrit par Laborit lui-même durant le mois qui a suivi le naufrage. Texte ensuite égaré puis retrouvé… 50 ans plus tard ! C’est cette histoire incroyable que Laborit raconte dans L’esprit du grenier dans le chapitre intitulé “Joli mois de mai, quand reviendras-tu ?” dont je retranscrits ici quelques extraits qui vont de la page 103 à 153. Laborit y détaille la vie d’un médecin à bord d’un navire de guerre jusqu’aux événements, heure après heure, de la soirée fatidique du 31 mai 1940.

Soirée qui aurait pu très bien faire en sorte que Laborit termine sa vie à 25 ans, et donc qu’il n’eut pas le parcours décrit dans ce site, et donc qu’il n’y eut pas ce site web non plus, et encore moins l’existence de l’auteur à son origine…


 

Juste avant le chapitre sur le naufrage du Siroco, Laborit explique les circonstances qui nous permettent de lire aujourd’hui ce récit :

“Je viens de retrouver, cinquante ans après, au milieu de vieux papiers, le récit de ce mois de mai 1940 passé en mer du Nord et terminé à Dunkerque. J’avais totalement oublié que je l’avais rédigé dans le mois qui suivit le naufrage du Siroco, dont j’étais le médecin.

J’avais alors vingt-cinq ans; je sortais de l’École de santé navale. Mon écriture, sur le papier jauni par les années, me surprit. Je ne la reconnaissais qu’à peine. […] Plus encore que l’écriture, ce fut l’état d’esprit qui avait guidé cette rédaction qui me troubla. […] Je comprenais tout à coup que la vie, l’expérience, le milieu, l’espace culturel s’étaitent transformés profondément depuis lors et moi avec, doucement, sans m’en rendre compte. mais les faits sont là dont je ne me souvenais même plus. Peu importent les sentiments cocardiers et simplistes avec lesquels je les ai vécus.

J’ai regretté en relisant ces lignes de n’avoir pas écrit de la même façon les histoires auxquelles j’ai participé dans les années de guerre qui suivirent jusqu’en 1945 [….] Il est vrai qu’à aucun moment par la suite la présence de la mort et l’intensité des combats n’ont révélé pour moi le visage aussi bête et grimaçant de la guerre. Mais pour détester la guerre, pour dire qu’il ne peut y avoir de guerre “juste”, est-il donc nécessaire de l’avoir faite et d’avoir eu la chance de ne pas y mourir ? L’expérience sociale nous montre que cela n’est ni nécessaire ni suffisant pour faire disparaître les sentiments guerriers.”  p.99-100

 

Extraits du chapitre “Joli mois de mai, quand reviendras-tu ?” :

“Nous sommes à peine relevés ue des cris : “Le docteur, le docteur”, parviennent jusqu’à moi. je bondis sur le pont où l’on m’apprend qu’il y a des blessés à l’entour du point de chute de la bombe. Accompagné de quelques hommes, je saute sur le quai et me dirige vers cet endroit. Il faut pour y parvenir traverser un petit pont qui enjambe un sas. Alors que nous sommes sur le pont, une seconde rafale de bombes tombe à proximité et nous oblige à nous jeter à nouveau à plat ventre. Je rencontre Morel qui revient avec quelques hommes et qui me dit: “Toubib, je crois que  tu n’auras pas grand-chose à faire.”

Quelques secondes plus tard, je me penche sur trois corps affreusement mutilés dont deux ont déjà cessé de vivre. Le troisième, les cuisses broyées, ayant une plaie thoracique à travers laquelle l’air se fraie un passage gargouillant, n’a que faire de mes pauvres services. À ce moment un homme s’approche de moi, trainant la jambe, et me dit qu’il est blessé. Je lui donne l’ordre de me suivre et fais mine de revenir à bord. Les hommes qui m’accompagnent, désignant de la main le malheureux corps qui agonise, me disent : “Docteur, faites quelque chose pour lui, il vit encore. ”

Il me faut trois jours pour leur faire comprendre que je ne pouvais rien pour lui. C’est la première révolte contre la mort que je vois à bord. Et ces hommes, qui bien souvent déjà l’ont vu passer très près d’eux, restent plusieurs jours douloureusement impressionnés par ce visage grimaçant qu’ils ne lui connaissaient pas encore. Revenu à bord, j’extrais un éclat de la cuisse de mon blessé et je rejoins sur le pont les autres officiers qui s’y trouvent. Combien de fois durant cette nuit nous jetons-nous à plat ventre sur ce pont, au sifflement des bombes ? Il y a parfois des minutes d’accalmie. Nous essayons alors de plaisanter.”

“Nous arrivons devant Dunkerque vers six heures du soir sous un ciel de fin du monde, alourdi par l’opaque fumée des incendies. Sur la plage de Malo-les-Bains se succèdent les embarquements anglais. La ville apparaît à peu près détruite. Les Allemands son à ses portes. Le ciel semble vouloir crouler sous nous. Lorsque le bâtiment se présente pour passer le goulet à vingt mètres de l’étrave, un véritable dit de barrage nous interdit l’entrée du port. Nous avons juste le temps de mettre toute à droite et, après avoir décrit un large cercle, nous pénétrons sans dommages. À peine avion-nous passé que de nouvelles gerbes jaillissent derrière nous. La chance nous sourit toujours. L’embarquement s’opère avec rapidité. Les troupes sont là qui nous attendent. Elles embarquent dans un ordre parfait en ligne sur trois rangs. Le bombardement est moins intense que la veille. Les officiers sont rassemblés vers le carré, à l’arrière. Huit cents hommes sont entassés dans les postes d’équipage et sur le pont. Le malheureux bateau est plein à craquer. Nous nous éloignons sans encombre. À mesure que la distance grandit que nous sépare de Dunkerque, nous respirons plus librement. Nous sommes encore une fois sortis indemnes. Combien de temps l’incroyable, la miraculeuse chance va-t-elle nous sourire ainsi ? Le ciel est toujours aussi pesant, aussi impénétrable. […]

Le Siroco cependant silencieux coupe la mer. Celle-ci lui fait un berceau étincelant d’écume. La mer n’a jamais été aussi phosphorescente que ce soir. Elle choque ce désir que l’on éprouve de vouloir passer inaperçu, de se mêler à la nuit protectrice. Elle semble nous montrer, nous désigner, elle semble dire : “Le voyez-vous qui s’échappe encore, qui va encore une fois triompher.”

Un bruit d’avion au-dessus de nous. […] Une seconde à peine. Puis un cri : ” Commandant, deux sillages devant ! – Deux cents tours en arrière ! – Commandant, deux sillages derrière !”

Et c’est immédiatement l’explosion formidable. La secousse ahurissante durant laquelle le dos courbé, le coeur serré, nous subissons une avalanche de boulons, de tôles, de débris variés. Le bateau oscille sur lui-même deux ou trois fois, puis il se stabilise et court encore sur son erre. Les cris on t jailli simultanément sur l’arrière. Sur tribord, tout au bout du bateau là-bas, une flamme jette une lueur rougeâtre et vacillante sur la mer. […] L’équipage est très calme, presque soulagé. Voilà vingt jours et vingt nuits qu’il appréhende cette minute, qu’il la devine inévitable. Elle est là. Il faut la vivre ou la mourir. […]

Le navire “étale”. Le commandant réunit les officiers sur la passerelle. “Quéau, dit-il. – Il doit être mort, commandant. Il venait de descendre à l’arrière et l’arrière est emporté.  – Morel, vous être le plus ancien, vous assumerez les fonctions de second.  – Le Toux, comment sont les machines ? – La cloison qui les sépare de l’arrière n’a pas cédé. Les arbres sont tordus. Remorqués, nous pouvons encore rentrer à Douvres.”

À ce moment une explosion ou plutôt trois explosions successives font encore trembler le bateau, jaillir des débris d’acier et de tôles, et montrer une immense gerbe de mazout qui retombe en pluie sur nous, nous pénétrant jusqu’aux os. […]

Brusquement, le bateau s’incline. Qu’y a-t-il ? Il s’incline sur tribord lentement, posément, progressivement. Cependant il n’y a pas de houle. Va-t-il s’arrêter ? En bas sur le pont, parmi les cris d’épouvante, quelques claquements secs. Certains soldats, ne sachant pas nager, pris de panique, voyant qu’ils sont perdus, se suicident avec leur révolver. La gîte s’accentue toujours. Minutes épouvantables. Va-t-il se rétablir, reprendre son assiette ? Le mouvement s’accélère à mesure qu’il se précise. je m’accroche au bord de la passerelle. Inutile, il faut fuir. j’enjambe le rebord. Le bateau est maintenant couché sur l’eau, horizontal comme une bête frappée à mort qui va mourir. […]

La plage avant s’élève, s’élève au -dessus de moi. Jamais je ne pourrai atteindre la coque. Elle va m’emprisonner sous elle. Il n’y a plus rien à faire. C’est fini. Le bateau s’enfonce en même temps. L’eau monte. Elle atteint ma ceinture lentement, lentement, puis les épaules. Et puis un grand remous… Et puis la nuit. […]

Brusquement, je sens sur mon visage le contact de l’air. Les yeux s’ouvrent. Il n’y a plus de bateau sur la mer. Si, l’extrême pointe de l’étrave ne veut pas mourir encore. Elle disparaît lentement, à regret, dans un mouvement uniforme et doux. Il n’y a plus de Siroco. Il n’y a plus rien, que des hommes, des hommes qui hurlent, des bras qui se tendent, et la nuit. Je suis sur le dos, encore épuisé; je nage doucement.

À ma droite, un groupe d’une dizaine d’hommes, une véritable grappe humaine dont peut-être un seul sait nager, se débat dans l’eau noirâtre; ils disparaîtront tous. je suis brusquement saisi par le cou. Un bras m’enserre désespérément. Deux autres font le tour de mon thorax. je sens mes pieds encerclés, paralysés par des mains qui s’agrippent. Je hurle : “Lâchez-moi, nous coulerons tous !”

Mais peuvent-ils m’entendre seulement ? Je disparais avec ceux qui s’accrochent à moi. Je reviens, par un vigoureux coup de rein, en surface. […] Enfin libre, n’agissant plus que par réflexe, je nage dans la direction du bâtiment aperçu quelques seconde avant le chavirement du Siroco. Il était par bâbord. J’en aperçois l’ombre enfin. Un fort courant me porte vers lui. Dans l’eau, à chaque instant, mes mains rencontrent des masses rondes et dures. Mes jambes en se détendant butent dans des masses molles qui flottent entre deux eaux. Ce sont des têtes d’hommes noyés et des corps… À mesure que la distance qui me sépare du bâtiment sauveur diminue, l’eau se couvre d’une épaisse couche gluante, visqueuse, odorante. Le mazout ! Le courant le porte dans la même direction que moi. Je ne suis plus qu’à vingt mètres du bord, mais une foule d’hommes est là dont on ne voit que des têtes émergeant de l’eau. Ils hurlent désespérément, se battent pour approcher plus près de la coque. […]

Du pont, des marins anglais jettent à l’eau des filins d’acier. […] Un filin passe à ma portée. Je m’y accroche. On me soulève. Je n’ai lus que les jambes immergées. Mais le filin glisse sur mon coude. Je glisse. Mes doigts glissent; tout glisse. je retombe dans l’eau. Le mazout pénètre dans mes narines, dans ma bouche. Ce mazout qui rend tout glissant, qui me fait glisser lentement vers la défaite finale après avoir entrevu la délivrance. Nouveaux essais infructueux. Je n’en puis plus. Je suis glacé, inconscient, mécanique. J’ai la vague impression que cet essai sera le dernier. Après lui, inutile de continuer à lutter. Puisque tout glisse, il me sera facile de me laisser glisser aussi, doucement.

Cette fois j’ai pris le filin d’une autre façon. Mes doigts s’agrippent désespérément. Ma tête arrive au ras du pont. L’ascension devient plus lente. Aurai-je la force, la volonté de tenir jusqu’au bout ? Je le veux avec désespoir pourtant. Je monte encore un peu… encore un peu. Mes doigts vont me lâcher. Ils ont déjà glissé. Le filin m’échappe lentement, très lentement des doigts. Mais je suis assis sur le plat-bord. Des bras me prennent, me soulèvent et me déposent sur le pont. C’est fini… Je ne vois plus rien. je ne puis plus faire un seul mouvement. Mes bras ne bougent plus. Ma pensée non plus. Il n’y a plus rien.

Je me retrouve dans une baille d’eau chaude. Le Baron m’exhorte de son accent parisien et par des tapes vigoureuses sur les omoplates. On m’aide à me soulever; mes jambes sont molles, si molles. Elles ne peuvent plus me porte. Il faudra bien une heure avant que je puisse marcher, trébuchant. Tout noir de mazout encore, malgré l’eau chaude qui coule à flots et le savon. […]

Nous sommes quatre-vingt-six sauvés par le Widgeon et une cinquantaine de soldats en plus sur huit cents. Où sont les autres ?

Il faudra attendre d’être de retour à Cherbourg où nous dépose le 3 au matin le transport belge, Princesse Marie-José pour retrouver les autres rescapés. Ils sont peu nombreux. Une quinzaine en tout, dont mon infirmier. Sa figure s’éclaire d’un large sourire lorsqu’il m’aperçoit sain et sauf. J’ai dû aussi avoir un large sourire en le revoyant.

En tout nous sommes une centaine. Il doit y avoir soixante-dix disparus dans l’équipage. Les soldats sont à peine cent sur huit cents d’embarqués à Dunkerque. Les malheureux ont payé le plus lourd tribu.”  p.103 à 152

 

55 réflexions sur “Le naufrage du Siroco : quand la vie ne tient qu’à un fil

  1. L’horrible guerre….. ce récit est glaçant.

    Cela me fait penser à une autre guerre, où ce ne sont pas des bateaux qui coulent, mais des embarcations débordantes de gens à la recherche d’un peu de sollicitude, mais dont les eaux glacées de la mort en emportent une trop importante partie.
    Mais ce n’est pas le lieu…..

  2. C’est avec émotion que je découvre cet article, en effet mon grand père était de la traversée ce terrible soir. Gabier sur le Sirocco, il aura eu la chance de s’en sortir et aura certainement croisé le destin du Dr Laborit.
    J’ai le souvenir de mon grand père m’apprenant a faire la planche alors que je devais avoir 4ans : “pendant la guerre, papy il a fait la planche” me disait il sans se glorifier…
    Je file de ce pas acquérir ces mémoires.

    • bonjour, je suis très ému de vous lire , car je découvre ce que mon Père quartier maitre chef mécanicien a bord du torpilleur SIROCCO a vécu dans ce drame de guerre MAI 1940 .
      il ne parlait jamais des détails tellement ça été dur et terrible pour lui.
      les plus hautes distinctions lui ont été décernées a bord , et la médaille de la ville de DUNKERQUE trône fièrement chez nous .
      voila il nous a quitté en 2003 avec des centaines de photos prises a bord .

      amicalement b Pailhès .

      • bonjour,

        mon grand père était à bord, il était radio. il a périt en mer, laissant mon père alors âgé de 5 ans… sans père. Mon père est décédé il y a 6 mois, sans jamais avoir su vraiment ce qui était arrivé. si vous avez des photos de l’équipage radio, je serait interessé.
        Merci d’avance

        RV

        • Bonjour, mon père Jean BLONDEAU était radio avec votre grand-père à bord du Siroco au moment de la tragédie. Il venait juste de terminer son quart après une longue présence à son poste.
          Votre grand-père prit sa place en lui disant”tu en as assez fait, va prendre l’air”mon père fut donc la dernière personne à lui parler.
          C’est a peu près tout ce que je sais, mon père était très discret et sans doute traumatisé.Il est décédé en 2007 et ne s’est jamais trop étendu sur ces durs moments.

        • Bonjour, Mon père René TOUTAIN, était radio à bord du Sirocco, il a quitté son navire en Mars pour partir dans l’aeronavale quelques mois aprés son bateau coulait. J’ai son livre de guerre, qui raconte les mois passés, ainsi que l’épisode de la recherche de sous-marins, dont notamment le fait qu’en 03 jours le Sirocco a coulé 02 sous marins allemands. Il est décédé en 2008

      • Mon grand père JEAN GRANGER ( très grand et mince 2m )était sur Sirocco en Mai 1940, il a été porté disparu, ma grand-mère et ma mère âgée de 4 ans n’a pas de souvenir de son père, Si vous avez des photos, je suis preneuse. Merci d’avance

      • Bonjour Bernard . Mon père , Henri VERFAILLIE , devait être un copain de votre père et quartier maitre mécanicien comme lui . Ils se sont retrouvés à Riscle en 1967. J’étais militaire alors et j’ai le souvenir de nos pères qui ne sont pas quittés pendant ces quelques jours .Ils se sont revus ensuite à plusieurs reprises. Bien amicalement à vous . Bernard .

      • Bonjour mon grand-père est un des survivants du sirocco et je cherche des photos de lui sur le bateau il s’appelait Louis laz

      • Bonjour auriez-vous des photos à partager mon grand-père était un des survivants du sirocco Louis laz il était un des marin sur le bateau .Glen Le Gall

  3. Mon arrière grand père était l’officier canonnier André Morel, merci d’avoir partagé un morceau de son histoire.
    Il a disparu le 5 juin 40.

    • En parlant avec mon petit fils des faits de guerre de son arrière grand père Joseph RIOCHE, opticien télémétriste sur le SIROCO, j’ai lu l’article sur Le docteur Henri LABORIT ainsi que les messages qui suivaient, mon père dans le livre”la glorieuse histoire du Siroco parle de lui et de son inséparable LE CLEZIO. Un André MOREL est porté disparu en Juin 40 il figure sur une photo à côté de mon père.(message pour CMCK du 25/07/17) C’est avec une profonde émotion que j’ai suivi pas à pas le déroulement de la fin du calvaire et du sauvetage par le bateau Widgéon.NINJA.

  4. Bonsoir,

    Merci pour ce recit.
    Mon grand pere Joseph Martin peri ce soir la dans le siroco.
    Mon pere qui etait ne qq mois apres la mobilisation n a jamais connu son pere.

    Quelle tristesse qui resiste au temps.

    • Mon grand oncle Félix Chaumeil à disparu dans cette tragédie ma grand mère qui était sa sœur ne l’a jamais retrouvé même en faisant des recherches.

  5. Mon père est resté accroché à un espa durant jour avec d autres rescapés. Il les a vu coule les uns derrière les autres.il à recueilli par les allemands et à été hospitalisé à Dunkerque.
    Je n en sais pas plus. Il était quartier maître mecaniche
    .
    Ils appelait augustin kelle’ décédé le 1er janvier 1966.

  6. bonsoir,
    c’est avec une grande émotion que j’ai lu ce récit terrible relatant la fin tragique de ces jeunes soldats lors du bombardement du “Sirocco” et le sauvetage de Mr Laborit. Mon oncle Pierre Lavedan y a trouvé la mort ce 31 mai 1940 comme tant d’autres..je ne connaissais pas les détails de sa disparition,. Merci à vous Monsieur,

  7. Bonsoir mon grand-père à aussi trouvé la mort sur le Siroco m’a mère était âgée de 11 ans. Il s appelait Henri Fabre et était de Marseille.
    Maman est elle aussi décédée et on a jamais evoquer cette épouvantable période c est dommage.

  8. Mon père était sur le siroco, j’ai une photo du siroco accidenté où il est écrit au dos ” Espagne le 13.11.31
    Il est décédé en 1977 son nom gilmé daniel

  9. Mon père , monsieur Almeras Pierre, était sur le siroco, et quand le siroco a coule, il a été attiré vers le fond et en remontant il s est casse les dents sur un le bateau. J ai en ma possession des photos de ce bateau avec un livre qui explique la vie de ce bateau. C est très intéressant

  10. Bonsoir
    Mon grand père également a été déclaré disparu comme beaucoup sur le sirocco. Il s’agissait de jean Vivier. Mon père ne l a jamais connu. Certains d entre vous aurais ils entendu parler de lui par vos grands parents.
    A vous lire

  11. Ce récit remet en mémoire un épisode tragique.parmi les 75 rescapés se trouvait le matelot Albert Habasque.c’est lui qui sauva le cdt Guillaume de Toulouse Lautrec de la noyade.Fait prisonnier par les Allemands il est libéré en 1942. Il trouve la mort en octobre 1943 dans l’explosion d’un train Châlons sur Saône. Il se rendait à Toulon rejoindre le bataillon de marins-pompiers.il s’était marié quelques mois plus tôt.Il n’a pas de descendance.

  12. Je suis très ému par le récit du Dr Laborit. Mon oncle , Raymond Chassaing, officier dans un régiment d’artillerie embarqué sur le SIROCCO a disparu avec environ 700 de ses compagnons. J’ai eu la rare opportunité de plonger sur l’épave du SIROCCO en 2006. Ce fut un moment d’intense émotion, presque pénible, de se trouver dans un tel endroit chargé de malheur. J’en suis encore troublé.

  13. Mon arrière grand père trouva la mort ce jour là,ma grand mère fut traumatisée ;une gamine qui perd son papa, dans de telles circonstances, les dégâts sont irréversibles.Il s appelait Pouchot Lucien, si quelqu’un a des informations je serai le plus heureux des hommes.Je le fais pour ma grand mère partie le rejoindre au royaume des cieux.merci…

  14. Mon Oncle était sur ce bâtiment , il y trouva la mort: René Beauvoir.

    Mes grand-parents n’ont jamais pu croire à son décès, ils l’ont cherché longtemps. Ils se sont résignés. Mémé Jeanne depuis ce funeste jour, n’a plus quitté le deuil. Très fière d’être de ta famille mon oncle.

  15. Le papa de mon mari était cuisinier sur le sirocco , il trouva la mort laissant une veuve et un bébé agé d’un mois ..quel gâchis . Il s’appelait François Kerserho .un gentil garçon .

  16. Mon oncle était sur le sirocco il na jamais été retrouver il avait 29 ans jean le pennec ma tante ne sait jamais remise elle attendait qu il revienne a la maison le drame de sa vie et celle de son petit garcon bébé a l époque si vous retrouvez des photos de mon oncle cela me ferait plaisir de lui rendre un hommage a cet homme courageux

    • Bonjour,
      Votre courriel date déjà de plus d’un an. Je pense que je suis la petite fille de Jean PENNEC, ma grand mère s’appelait ANNE MARIE LOUISE LE MAB épouse PENNEC. Elle habitait à Locmariaquer. J’ai des photos de mon grand père. Ma grand mère me parlait souvent du SIROCCO. Effectivement elle ne sait jamais remise de sa perte

  17. Le frère de ma grand-mère , Joseph Le Gall
    était second maître mécanicien à bord du Sirocco.il a disparu dans le naufrage .
    Merci pour votre article qui me permet d’honorer sa mémoire et celle de ses camarades.

    • bonjour Laurent
      Je suis Bruno HERBET de Brest.
      Quelle surprenante situation où les deux cousins sont sur la même piste historique et familiale!
      J’ai des informations sur Joseph; acte de naissance et décès avec notification mort pour la France. je suis en contact avec une association du Conquet pour inscrire notre grand oncle au cénotaphe de la pointe Saint Mathieu.
      J’ai le téléphone de Denise la fille de Joseph mais difficile de la contacter.
      J’attends de tes nouvelles
      Bruno

    • Lis le commentaire que je viens de laisser, jeudi 26 août 2021. Je suis certaine que mon grand-père connaissait le frère de ta grand-mère. Mon grand-père nous parlait de ses “petits gars” à bord du Siroco, mais j’ai oublié leurs noms. Il évoquait souvent l’autre officier mécanicien principal, Jean Le Tourneur, jeune type dont ma mère a été amoureuse adolescente. Jean Le Tourneur est mort, comme beaucoup d’autres marins, dans l’explosion du Siroco.

  18. le demi-frère adoré de mon grand-père est mort sur le Sirocco d’apres la légende familiale, très difficile d’avoir des infos, il s’appelait Jean Paul PAPON. Si quelqu’un a des infos ou une photo, nous serions heureux. Merci pour ce bel article.

  19. Mon arrière-grand père CHARLES LOUIS BAQUET était dans le carré des officiers sur le Siroco lorsque l’attaque a eu lieu. Il a été emporté dans l’explosion

    Nous serions reconnaissant à quiconque ayant une part commune de son histoire à partager.

    Merci pour ce récit poignant.

  20. Deféche Josiane. 8 mars 2020 je suis la fille de Charles Baquet qui se trouvait dans le carré des Offficiers.je suis bouleversée par ce récit Je vais avoir 90 ans et si je pouvais apprendre quelque chose concernant mon papa avant de partir à mon tour quel bonheur

  21. Je viens de lire cet article avec passion et tristesse. Mon grand père martial villemonteix était sur ce bateau. Il est mort quand il a coule. Je souhaite remercier les personnes qui participent à ce lien. Moi je l’ai jamais vu mon grand père alors j’avoue que tout ce qui touche à la poche de Dunkerque, cela m’intéresse.

    Mon grand père me manque.

    Merci à vous.

  22. Mon grand père François ROUX était sur le SIROCO et n est jamais revenu….Mon père avait 6 mois.Ma grand mère ne sait pas remariée, elle avait 20 ans.
    En 1973 ,elle a inauguré la rue Torpilleur SIROCO à Clermont Ferrand où je vis.Ma vie aurait été différente sans cette horrible tragédie. Il fut le dernier à monter sur ce torpilleur.
    En souvenir…80 ans demain 31.05.2020

  23. Bonjour,
    Merci pour ce récit, mon grand oncle Charles PIERRE, a disparu lui aussi dans le naufrage du SIROCCO à l’Age de 33 ans. il était originaire d’un petit village de l’Allier et était papa d’une fille et d’un garçon. Si quelqu’un a des information ou des photos….
    A vouslire

    • Bonjour Jovernis ,
      PIERRE Charles était mon grand-père que je n’ai pas connu car disparu dans le siroco laissant ma gd mère et ses 2 enfants dont mon père de 2 ans . Effectivement originaire de l’Allier . J’ai des photos de lui à son mariage ainsi qu’une parti de l’arbre généalogique . Moi je suis PIERRE Valérie . J’aimerais tellement arrivée à se qu’on échange sur notre famille . À bientôt j’espère

  24. Bonjour,
    Je retrouve dans ces témoignages les bribes de cet épisode que mon père (Léon LE ROUZIC – membre de l’équipage) nous a rapportées. En effet, il évoquait rarement ce drame et n’en donnait que très peu de détails. Il disait simplement qu’il avait fait naufrage sur le Sirocco. Une ou deux fois seulement il a révélé qu’il avait dû nager en sentant des corps inertes autour de lui. Jamais il ne nous a raconté les bombardements incessants ni le mazout… Traumatisme ou pudeur ? Quelle résilience cependant.
    Lui avait été récupéré par un bateau qui l’avait débarqué en Angleterre.
    Je n’en sais pas plus.

  25. Mon père Maurice Merlin était timonier sur le Siroco,il avait 19ans lors du naufrage et a eu la chance d’être repêché par un bateau anglais .Je garde en souvenir quand il nous racontais cette triste épopée,mes sœurs et moi nous buvions ses paroles.Nous ne percevions pas le côté dramatique de l’histoire,mais pour nous notre papa était un héros. J’habite désormais en Auvergne et deux rues pres de chez moi portent le nom du torpilleur Siroco,une à Riom et l’autre à Clermont.Lorsque j’y passe ,ma mémoire se met en éveil et me fait penser à mon père.Je perçois après tout ces témoignages le drame de cet histoire et le nombre de familles qui ont été touchées. Je possède deux photos

    • Ma Mère qui aura 102 ans dans quelques jours a perdu son frère ce jour de Mai 40 Pouvez vous me faire parvenir par mél ces deux photos que je souhaite lui montrer Elle vit proche de Riom Merci

  26. Mon père René Tonel était sur le sirocco et a réussi à survivre en s accrochant à un morceau de planche. Il ne savait pas nager et a vu couler ses camarades.il avait 22 ans. Il n en parlait pas non plus . Il a fait après la guerre d Algérie. Il est mort en 1981.

  27. Mon père André Trimaud né le 25/06/1918 à Fourbillan – La Turballe est parti à l’armée le 30/11/1937 , il a été sur le Siroco le 14/05/1939 jusqu’au 31 mai 1940 sous les ordres du Commandant Lapébie et de Toulause Lautrec -repêché et débarqué a Cherbourg du 01/06/1940 jusqu’au 23/06/1940 ou il a été fait prisonnier et fait 18 mois de stalag en Allemagne et libéré fin 1941 pour reprendre la pêche en janvier 1942 à la Turballe , il a fait un chalutier en 1955 qui a pris le Nom de Siroco en hommage au Torpilleur , j’ai la photo prise sur la rade de Toulon d’époque du Siroco du T 62 , mon père était Q M 2 Manoeuvre et a du suivre une formation sur le Condorcet ?a avoir le brevet élémentaire de Torpilleur le 1/07/1938 avant que celui-ci se fasse prendre par les Allemands vers 1940/42 et en fasse un bateau atelier un des seuls qui n’a pas été sabordé à Toulon ou légèrement touché .mon père a eu la Croix de guerre a bord a Cherbourg en janvier 1940 et en supplément en mai 1940 étoile de Vermeil et médaille commémorative de 1939/1945 France-Mer du Nord -Manche , j’ai deux documents d’époque sur sur une déclaration de Toulouse Lautrec que des indemnités n’ont pas été versées et les chiffres et les mouvements du Siroco du 3 septembre 1939 au 31 mai 1940 , et du courrier de mon papa pendant qu’il était sur le Siroco et prisonnier , si quelqu’un est intéressé voici mon mail andre.trimaud@orange.fr , Merci pour l’histoire de Mr Labépie mon papa est décédé en 1987.

  28. Suite à un décès récent dans ma famille, je suis en possession de documents et photos concernant le naufrage du Siroco. Mon grand-père, Eugène Marie Le Toux, né le 19 octobre 1896 à La Harmoye, Côtes du Nord, y servait. Il était Officier mécanicien principal. Il est cité de nombreuses fois par Pierre Varillon, auteur de La Glorieuse Histoire du Siroco (Édition Lardanchet, Lyon,17/12/1941) Mon grand-père a survécu au naufrage grâce à son excellente dentition ! En effet, tout comme Henri Laborit le décrit, la mer était recouverte d’huile, de gasoil, les mains glissaient sur les filins… Mon grand-père y a mordu à pleines dents et a pu être ainsi remonté dans une barque. Il était ami avec le Docteur Laborit qu’il avait connu en “Indochine”, ils sont restés en relation fort longtemps. C’est Henri Laborit qui a assisté ma maman lors de ma naissance, en juin 1947, à l’hôpital Maritime de Lorient, à l’époque où les gynéco-obstétriciens n’abondaient pas dans ce secteur ! C’est aussi H. Laborit qui a réalisé sur le bras de mon grand-père, atteint de syringomyélie, une des premières opérations sous anesthésie locale. Mon grand-père racontait en rigolant, qu’il avait vu l’intérieur de son bras ! Il appelait aimablement H. Laborit: le véto… J’ai eu l’occasion de rencontré Henri Laborit lorsque j’étais enfant, j’ai le souvenir vague d’un “monsieur gentil” qui s’adressait aux petits sans les prendre pour des abrutis.
    Je suis à la disposition de ceux et celles qui souhaitent avoir d’autres informations ou des photos (scannées) des cérémonies au cours desquelles certains survivants ont été décorés. Hélas, j’ignore les noms de ces marins qui ont reçu Croix de guerre et autres citations, je n’y reconnais que mon grand-père, décédé en 1966.

    • Bonjour,
      Mon arrière grand père Lucien Messager est un survivant de ce drame. médaille de vermeil, avec bélière laurée. Porte-drapeau pendant 24 ans, il est le seul dans la région ayant droit, à titre personnel, au port des fourragères de la Médaille militaire et de la Croix de guerre.
      Si vous trouver des articles ou des photos le mentionnant je suis preneur.

  29. Mon père Charles de Forges, embarqué parmi les derniers, à été sauvé parce qu’il était sur le pont et a eu le réflexe de s’éloigner du navire. Très mauvais nageur, il a surtout fait la planche avant d’être repêché par les anglais (je ne l’ai jamais vu nager là où il n’avait pas pieds !). Quand il est mort d’une leucémie en 1959 il m’a dit : “Il ne faut pas être triste. Le Bon Dieu m’a accordé 19 ans de rab”. Mais il ne racontait jamais cette nuit d’enfer.

  30. Mon grand-père, Joseph LAUBIE était à bord du SIROCO. Originaire de CORREZE, comme de très nombreux hommes à cette époque, il ne savait pas nager. Il a eu la vie sauve grâce aux conseils d’un jeune breton qui l’a aidé à sauter du bateau sans être entraîné par le fond. Il a avalé beaucoup de mazout au cours de ce naufrage. Il en a conservé des séquelles mais il a fait partie de ces 270 hommes qui ont eu la chance de survivre. Il s’est éteint 36 ans plus tard en chutant d’un arbre.

  31. Bonjour Jovernis ,
    Mon grand-père s’appelait PIERRE Charles il a été porté disparu laissant ma grand-mère ( que j’ai pas connu car morte en 1973 et moi née en 1975 ) avec ses 2 enfants dont mon père qui n’avait que 2 ans . Oui j’ai plein de photo moi c’est PIERRE Valérie j’aimerais tellement prendre contact avec vous .

  32. Mon grand-père Jean Granger est aussi disparu sur le si roco laissant ma grand mère et ma mère de seulement 4 ans. Si quelqu’un a des photos ou récits je suis preneuse pour ma famille et ma maman de 86 ans encore de se monde
    Merci

  33. Bonjour mon grand père Léonce Buquet a disparu sur ce jour du 31 mai 1940 laissant sa femme Marguerite et mon papa âgé de 3 ans . Il était originaire de Souvigny dans l Allier. Si quelqu un l a connu je serais contente d avoir des informations car mon papa n en parlait jamais.
    Je ne sais même pas où il est possible de se recueillir. Y a t il un mur des disparus quelque part? Merci vos informations ou photos si vous en avez

    • Bonjour Jocelyne,
      C’est avec beaucoup d’émotion que je découvre votre commentaire…
      Mon grand-père, André Cornué, était le demi frère de votre grand-père, né de la seconde union de leur mère Marthe Bossu, après le décès de son premier mari. Mon grand-père m’a toujours parlé avec beaucoup d’émotion de la perte de son frère Léonce et est toujours resté proche de sa femme Marguerite (mes grand parents avaient d’ailleurs tenu à ce qu’elle soit la marraine de ma mère née en 1947). Je me souviens bien de votre père René et de votre maman que nous rencontrions lors de fêtes de famille du côté de Moulins. Ma mère a peut être encore de vieilles photos de famille de votre grand-père, je lui demanderai.
      Bien affectueusement.
      Céline (une cousine au second degré !)

  34. bonjour, c’est le frère du grand père de mon mari qui est disparu en mer sur le siroco le 31 mai 1940. Il s’appelait RENE PROSPER SAILLARD, né à Montsecret en 1900 et il avait 39 ans, 7 mois et 26 jours.
    Savait-il nager ou est-il mort dès le départ ? Plein de questions sur ces hommes qui vivaient dans la peur de se faire torpiller et de disparaitre. La guerre ! Quelqu’un a t-il des souvenirs de cet homme ? Sa femme Blanche est restée veuve. Son fils Roger est mort jeune lui aussi, à 35 ans. Paix à leurs âmes.

  35. Mon oncle frère de mon papa est disparu sur le SIROCCO il s’appelait Marceau GODET JE n’ai jamais eu aucun renseignement sur les conditions de sa mort Pouvez vous m’en dire plus ?

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