Audio/Dieu ne joue pas aux dés/Niveaux d'organisation

Deux entretiens radiophoniques avec Laborit comme cadeaux de Noël !

À quelques jours avant les Fêtes, je vous propose comme « cadeau de Noël » non pas un mais deux entrevues radiophoniques avec Laborit ! En fait, le Père Noël ce n’est pas moi, mais bien Gabriel Manikowski qui a eu la gentillesse de m’envoyer ces deux enregistrements en m’écrivant d’abord ce courriel il y a deux semaines :

« Depuis la fin des années 1970, période où j’ai découvert les écrits de Laborit, j’avais toujours pris soin d’enregistrer les émissions radio sur France Inter (que j’écoutais préférentiellement), lorsque Henri Laborit y était interviewé.

Tous ces enregistrements, je les ai retrouvés sur le net (site éloge de la suite et autres), mais il y en a un que je n’ai jamais trouvé.

Il s’agit d’une émission du 15 octobre 1983, où Laborit est interviewé par Kriss Graffiti (Corinne Gorse de son vrai nom, décédée en 2009) pendant une vingtaine de minutes, entretien plein d’humour, il y manque cependant quelques secondes du début où Kriss resitue les personnages du film “Mon oncle d’Amérique“, j’ai conservé la K7 de l’époque, et l’ai transformé en mp3. Un jpg permet de situer l’émission dans la grille des programmes de l’époque. »

 

 

Quelques jours après m’avoir envoyé cet entretien plutôt léger et ludique, M. Manikowski récidive avec un autre envoi, plus consistant celui-là, où il m’explique :

« En examinant mes fichiers audio, il y a aussi cet enregistrement de septembre 1987 (je n’avais pas noté le jour), de l’émission Inter-Lire diffusée les dimanches. [C’est un] entretien au sujet de la sortie du livre “Dieu ne joue pas aux dés“.

Sauf erreur de ma part, je ne me rappelle pas non plus l’avoir trouvée sur le net. Le fichier jpg pointe l’émission correspondante. »

 

 

Le sous-titre de l’émission Inter-lire, « un auteur face à la presse », rend bien l’esprit de cette émission où plusieurs journalistes y vont de questions pas toujours faciles à Laborit qui, fidèle à lui-même, semble d’autant plus lucide et honnête dans ses réponses que la question est difficile.

Une journaliste évoque par exemple ce passage du livre :

« Quand les sociétés fourniront à chaque individu, dès le plus jeune âge, puis toute sa vie durant, autant d’informations sur ce qu’il est, sur les mécanismes qui lui permettent de penser, de désirer, de se souvenir, d’être joyeux ou triste, d’être calme ou angoissé, furieux ou débonnaire, sur les mécanismes qui lui permettent en résumé de vivre, de vivre avec les autres, quand elles lui donneront autant d’informations sur cet animal curieux qu’est l’homme qu’elles s’efforcent depuis toujours de lui en donner sur la façon la plus efficace de produire des marchandises, la vie quotidienne de cet individu aura la chance d’être transformée. »

Elle dit ensuite que ça évoque pour elle une espèce de foi scientiste à laquelle elle ne croit pas.

Ce à quoi Laborit répond :

« Je n’ai pas une foi scientiste. Je dis que plus on sait de choses, moins on fait de bêtises. C’est tout. »

Comme quoi on peut ne pas croire au Père Noël et néanmoins chercher à comprendre ce qui se cache au cœur des étoiles et de l’atome… ;-P

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