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Une photo de famille, deux livres et cinq articles de Laborit sous le sapin !

Comme promis il y a deux semaines, je vous reviens avec un « échange de cadeaux » virtuel ! Le temps des Fêtes étant un moment où l’on prend le temps de se complimenter un peu, je vous transmets d’abord cet article de 1971 qui présente de manière élogieuse Henri Laborit peu de temps après la sortie de L’Homme et la ville. Mais c’est surtout pour la photo de famille qui s’y trouve que ce document est précieux. Elle est la seule image publique, à ma connaissance, où Laborit, sa femme Geneviève (aussi appelée Ginette) et ses cinq enfants sont réunis. Donc un grand merci à M. Laurent Witkowski pour l’envoi de cet article avec cette image du clan Laborit de la belle époque qui respire la bonne humeur !


Le père Noël frappe ensuite par l’entremise d’un correspondant régulier du site, M. Georges Apmo (encore une fois merci !), qui m’écrit :

« Je viens de trouver 2 livres de Laborit en PDF, téléchargeables gratuitement, sur le site archive.org ».

Et quels sont ses livres ? Peut-être un petit indice avant que vous ne déballiez ces cadeaux ? Du genre : il y en a un très ancien et un très récent… Ok, la dopamine étant à son comble, je ne vous fais pas languir davantage : le premier est “Physiologie Humaine Cellulaire et Organique” (1961) et le second “La Légende Des Comportements” (1994).


Finalement, comme le font les pères Noël d’expérience, j’ai gardé le plus gros cadeau pour la fin ! Cette fois-ci, celui qui se cache derrière la barbe blanche est un collaborateur de longue date du site, Dominique Volant. Il m’écrit :

« C’est tout à fait par hasard que je suis tombé sur ce site, archivant tous les numéros de La Gueule Ouverte. L’esprit se rapprochait de celui de Mainmise‌. […] Laborit apparaît de nombreuses fois dans la GO. »

Après avoir lu le début de la présentation de ce journal d’écologie politique, on ne sera pas étonné qu’on y ait fait une place à Laborit :

« Le mensuel, puis l’hebdomadaire qui “annonce la fin du monde”, restera dans les annales, comme le corpus d’analyses et d’informations des années 1970 le plus abouti en la matière. Son premier numéro capta d’emblée 70 000 lecteurs. Avec le ton de la presse contre-culturelle de l’époque, son style foutraque et agit-prop, La G.O a su brasser tous les courants de pensée libertaire et accompagner leur évolution lors de cette décennie : amoureux de la nature et des bêtes, antinucléaires, antiproductivistes et pré-décroissants, indiens des champs et théoriciens anti-capitalistes de la gauche non-communiste, adeptes de la non-violence et de la désobéissance civile, objecteurs de conscience et insoumis, féministes, gays, amoureux de Wilhem Reich, mineurs en fugue, mouvement des taulards, mouvement des radios libres, régionalistes, syndicalistes autogestionnaires, tiers-mondistes, prêtres défroqués, militants de l’énergie solaire, du vent et des pompes à chaleur, et autres expérimentateurs sociétaux. »

Dominique m’a d’abord fait parvenir cet entretien avec Laborit dans le numéro 168 de La Gueule Ouverte, paru le 28 juillet 1977, p.8 à 10. Mais il ajoutait : « Dès que possible, j’effectue des recherches détaillées et je t’envoie les URL. ». Et ce qu’il a trouvé par la suite, c’est cinq articles signés par Laborit parus deux ans plus tôt dans le journal !

Je vous les présente donc ci-dessous avec les titres cliquables qui renvoient sur le site du collectif Archives Autonomies qui s’est donné la peine de numériser toute la collection de La Gueule Ouverte. Un grand merci, donc, à Dominique Volant pour la recherche et à ce collectif pour la numérisation.

Numéro 51 du 30 avril 1975, p.2 : DE L’INSTINCT DE PROPRIÉTÉ A LA DÉFENSE DU « TERRITOIRE »

Chapeau de l’article : « Dans la série « les grands textes connus des auteurs boycottés », voici un texte qu’Henri Laborit nous a remis. On est allé le voir. On en reparlera. »



Numéro 52 du 7 mai 1975, p.11 : DES BÊTES ET DES HOMMES.

Avec en sous-titre : « Lire les textes de Laborit, c’est faire une tentative de politique charnelle, humaine, appuyée sur notre réalité biologique et non plus sur de vagues théories plus ou moins justificatrices d’erreurs commises ou à commettre. » 

Chapeau de l’article : « Résumé du précédent chapitre: Nous sommes une vaste mémoire et un gros us de désir. Désir de plaisir. Notre mémoire sait où, comment, dans quel espace et avec quels objets, nous avons déjà eu l’occasion de prendre un sacré bon vieux pied: d’où instinct de défense du territoire et goût de la propriété, plus acquis qu’innés. D’où angoisse quand on n’a plus tout ça sous la main. D’où agressivité. Ou fuite dans la psychose ou la drogue.» Vous voyez que ce n’est pas compliqué. Si vous savez lire, vous savez comprendre. »

Numéro 54 du 21 mai 1975, p.10 : BIOLOGIE . FEUILLETON

Chapeau de l’article : « Ce serait peut-être bien notre mémoire (un truc chimique, pouah !) qui nous pousserait à agir dans un sens ou dans l’autre. * Liberté », « choix », ça se passe tout bêtement dans des faisceaux de l’hypothalamus, ou du cortex, ou de par là. »

Numéro 56 du 4 juin 1975, p.10 : BIOLOGIE . FEUILLETON.

Chapeau de l’article : « Résumé approximatif: D’automatismes en besoins nouveaux, nous passons notre temps à chercher, à nous faire plaisir. Question d’équilibre, de maintien des structures nerveuses. Tout ça n’est pas abstrait: ça se passe matériellement Une histoire de synthèse protéique. Le langage (par l’intermédiaire du cortex) vient tout compliquer. Apparaît alors, dans un nuage rose, l’imagination, la créativité. (Pour plus de détails plus sérieux, voir la G.O. n° 51-52-54). »



Je découvre à l’instant que le cinquième article s’étale sur 3 semaines car il s’agit d’une longue transcription d’une conférence de Laborit ! Étant donné que cet article commence à être passablement chargé en terme de contenu, je vais faire mon père Noël tannant et faire durer le plaisir jusqu’au prochain billet ! ;-P  À tout de suite…

2 réflexions sur “Une photo de famille, deux livres et cinq articles de Laborit sous le sapin !

  1. Bonjour Bruno
    Maintenant, ça va être dur pour le Père-Noël de trouver des cadeaux originaux. Les archives s’épuisent… De mémoire, il reste quelques émissions de radio, très peu de télévision. Pour les références, je ne les ai pas conservées, et je ne les ai pas retrouvées en effectuant des recherches.
    Bien cordialement.
    Dominique

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