Au Québec/Éducation/Multidisciplinarité

Quand Laborit parlait devant 4000 professeurs à Montréal

J’ai reçu d’une dame qui suit l’un de mes cours, Louise Chevrier (que je remercie ici), cet article du journal Le Devoir du 25 mars 1986 intitulé : Laborit presse les enseignants de s’initier aux sciences sociales et comportementales (cliquez sur le lien pour lire l’article). Avec en surtitre : Devant 4000 membres de l’Alliance des professeurs de Montréal.

Cela m’a tout de suite rappelé qu’un prof ayant suivi une autre de mes formations m’avait effectivement déjà dit que Laborit avait donné cette conférence pour l’Alliance des professeurs et que cela s’était déroulé au Palais des congrès de Montréal. Quelques années avant sa conférence filmée devant les 1000 employés et 200 cadres d’Hydro-Québec donnée 19 septembre 1989 à l’Hôtel Méridien à Montréal, Laborit avait donc déjà parlé à Montréal devant 4000 personnes. Pas étonnants que beaucoup de gens se souviennent de lui au Québec !

Mais pour en revenir à l’article du journaliste Laurent Soumis, ses premières lignes annoncent clairement le message et le style de Laborit :

« Au-delà de « la transmission des connaissances, souvent spécialisées, pour laquelle ils sont programmés et payés », le biologiste et humaniste Henri Laborit invite les professeurs québécois « à se familiariser avec la biologie des comportements humains et la structures des rapports sociaux qui perpétue la domination afin de communiquer ce nouveau savoir à ceux à qui ils enseignent ». »

Et quand Soumis écrit

« C’est pourquoi il invite les enseignants à la découverte « de ce qu’ils sont, de ceux à qui ils enseignent, et de la société dans laquelle ils vivent afin de transmettre ce nouveau savoir ». »

on est clairement dans l’appel à la multidisciplinarité si chère à Laborit et l’on pense forcément aussi à la thèse de Marie Larochelle sur les enseignant.es que Laborit avait co-dirigée.

Une réflexion sur “Quand Laborit parlait devant 4000 professeurs à Montréal

  1. Merci pour ces articles si inspirants. Les propos de H. Laborit étant toujours très actuels, ils me permettent de puiser quelques cliqués pour soutenir une réflexion après une expérience soutenue sur plusieurs années. Une lutte qui s’est avérée apparemment inutile et figurée être un échec en lui-même. Une cause qu’on ne choisie pas mais qui nous a choisie, puisqu’elle avait une portée en lien avec la gouvernance. Elle constituetout de même au plan de l’individualité une victoire morale.

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