Biographies/Dossier/L’Alchimie de la découverte

Dossier Psychologie n°145 – Mars 1982 : Un hors-la-loi de la science

HL bioOn poursuit toujours la publication du dossier de la revue Psychologie de mars 1982. Après les «quatre expériences sur les rats» et la bande-dessinée sur la petite histoire de l’inhibition de l’action, voici le court article à caractère biographique présentant Henri Laborit.

Fait intéressant, il est signé Fabrice Rouleau qui allait publier, la même année 1982, l’Alchimie de la découverte, la première biographie de Laborit où ce dernier a d’ailleurs validé le contenu scientifique de l’ouvrage. Laborit écrira par la suite comme on le sait La vie antérieure, son autobiographie scientifique publiée en 1989. Et Claude Grenié relèvera finalement lui aussi le défi de confiner la vie de Laborit avec son Henri Laborit (1914-1995), Homme de la renaissance égaré dans notre temps sorti en 2012 dans un ouvrage collectif.

Mais pour en revenir à la brève bio écrite par Rouleau pour ce dossier de la revue Psychologie, elle se décline en deux pages, qui saisissent fort bien l’essence du personnage (Rouleau, qui vient d’écrire son livre, est probablement celui qui connaît le mieux Laborit à cette époque !).

La première page (cliquez sur le lien pour la voir) décrit l’ascension de Laborit, de jeune chirurgien de la marine durant la guerre à ses percées importantes du début des années 1950 (cocktails lytiques qui vont mener à la neurolepte-anlagésie, chlorpromazine qui va ouvrir la voie à toute la psychopharmacologie…). Rouleau évoque ensuite son comment l’establishment médical l’a ostracisé, son parcours et ses idées étant trop peu conformes et, quand on en tirait les conclusions politiques qui s’imposent, carrément dérangeantes pour l’ordre établi.

La deuxième page poursuit de la création de son laboratoire à l’hôpital Boucicaut en 1958 où il synthétisera d’innombrables molécules comme les aspartates ou le gamma-OH. Un labo complètement indépendant se finançant par les brevets de ces molécules exploitées par la suite par les pharmaceutiques. Une indépendance souvent précaire financièrement mais qui permis à Laborit une liberté totale pour essayer de comprendre les mécanismes à la base de nos comportements avec ces molécules, seule chose qui l’intéressait véritablement comme il l’a souvent répété.

La page se termine avec un mot sur ses ouvrages de diffusion grand public à partir de 1968 et le film de Resnais, Mon oncle d’Amérique, en 1980.

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