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Le psychiatre Henri Lôo sur Laborit (et mon film en un seul morceau !)

Je vous propose cette semaine un extrait audio de 5 minutes soulignant le décès d’Henri Laborit le 18 mai 1995. Il y a 22 ans à quelques jours près (le 21 mai 1995), l’animateur de l’émission scientifique de Radio-Canada « Les années lumière », Yannick Villedieu, s’entretenait donc avec le psychiatre Henri Lôo qui avait bien connu Laborit (le même Villedieu qui, en 2014, avait fait une entrevue avec Jacques Laborit, fils d’Henri, et votre humble serviteur).

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Lôo (lui-même en entrevue ici) rappelle d’entrée de jeu que Laborit se définissait comme un chirurgien physiologiste, c’est-à-dire préoccupé par le fonctionnement du corps humain. Puis il rappelle l’observation fameuse que Laborit avait faite d’une « incidence corticale particulière » de cette nouvelle molécule (la chlorpromazine) utilisée alors par Laborit pour tenter d’avoir des anesthésies générales plus douces. C’est ainsi qu’il a anticipé le premier neuroleptique qui a permis par la suite de faire entrer en psychiatrie toutes les autres formes de thérapies (comportementales, artistiques, etc). Et donc pour Lôo, cette année 1952 demeure une date charnière dans l’histoire de la psychiatrie.

Villedieu abordant ensuite la curiosité intellectuelle de Laborit qui l’a amené à écrire ses livres grands publics et à participer au film Mon oncle d’Amérique, Lôo confirme que cette ouverture d’esprit l’a amené à défricher d’autres champs d’études qui sont devenus par la suite fort importants, notamment l’interaction du système nerveux et du système hormonal (la neuroendocrinologie).

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Par ailleurs, depuis le lancement de ce site sur Henri Laborit le 21 novembre 2014 (jour du centième anniversaire de sa naissance), j’ai aussi souligné annuellement son départ en mettant des parties de mon projet de film qui lui est consacré. La première fois, le 18 mai 2015, c’était la première partie (« Traces », 7 minutes) et le seconde, le 18 mai 2016, la deuxième (« Biologie », 1h25).

Comme je l’avais alors expliqué, Youtube m’avait contraint de présenter le film en 6 parties distinctes parce qu’une requête de droit d’auteur avait été émise pour l’entrevue de Laborit à l’émission Nom de Dieux et avait restreint mes possibilités de téléchargement à un maximum de 15 minutes pour une période de 6 mois… Mon « purgatoire » étant maintenant terminé, il me fait plaisir aujourd’hui de vous présenter enfin les deux premières parties de mon film (“Traces” et “Biologie”) en un seul morceau !

4 réflexions sur “Le psychiatre Henri Lôo sur Laborit (et mon film en un seul morceau !)

  1. Bravo Bruno, fascinant et émouvant tous ces liens entre les humains venant de milieu différent qui se rejoignent dans un humanisme…. Celui de Varela ou de Laborit????

    MErci Bruno!

  2. Fascinant Professeur Laborit. Quelle vie bien remplie. C’est agréable de voir toutes ces personnes se souvenir et raconter.
    Merci Bruno.

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